Champion à Sisteron 2014 – Didier Hauss se présente au Soaring Café

Le Grand Prix final à Sisteron 2014 a fait époque: 8 jours de compétition sont pas mal pour une compétition Européenne?! La tension deviendrait de plus en plus grande, jour par jour. Au matin de la dernière journée de compétition encore 6 pilotes ont eu la chance de gagner le Grand Prix. Le favorit Sebastian Kawa, qui avait vaincu presque tous les précédentes compétitions internationales et plusieurs Grand Prix, finissait deuxième… battu par un pilot Français… Didier Hauss vraiment méritait le premier rang. Mais qui est-ce ?

Launching DID at Sisteron

decrocher DID a Sisteron

Voilà le nouveau champion répond quelques questions pour Soaring Café:

Champion Français dans ton pays d’origine 2011, Grand Prix en Chili, sur la Wasserkuppe et plusieurs Grand Prix en France, numéro 90 au classement mondial de l’IGC. Seulement quelques résultats de les 3 ans derniers…

Je suis sure, que tu as beaucoup plus a raconter?

Oui j’ai participé à beaucoup de championnats. Mon premier titre de champion de France à Sisteron (1986…) puis l’Australie, l’Autriche, StAuban, l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie.

Ta profession est pilote? Qui ou quoi est-ce que tu voles?

Je suis commandant de bord sur Airbus 330 et 340.

A Sisteron tu as dominé le favorite Sebastian Kawa par 5 points, une immense victoire. Quand même au commencement tout semblait être normal; Sebastian gardait la main, Didier second placement et tout les autres compétiteurs plus ou moins derrière. Mais un jour la situation changeait dramatiquement…

Comment as tu réussi ce coup à la fin?

Ce n’est pas un coup, en aucun cas. C’est une impression que c’est possible qui vient de plus en plus fort. Ma vache m’a terriblement décontracté, à partir de là je n’ai plus eu de mauvais stress. Ce que tu dis est vrai, comme le football es tun jeu qui se joue à 11 et à la fin c’est l’Allemagne gagne, en planeur c’est un polonais qui finit en tête… mais pas cette fois-ci et je mesure combien c’est énorme car j’ai un très grand respect pour Sebastian.

Way to go! Didier Hauss on the airfield

DidierHausssurl’aerodrome 

Tu as participié dans beaucoup de championnats, suivant différentes règles. Quelle sorte de compétition est-ce que tu préfères? Pourquoi aimes tu le Grand Prix?

Sans avoir de préférence, j’aime les deux qui sont assez différents en réalité. La tactique est plaisante en grand prix, si tu veux faire des points tu dois voler engagé, aucune chance d’être classé même moyennement en restant sur la réserve. Dans tous les cas c’est toujours un bonheur absolu de voler avec tous ces grands pilotes.

Pour toi, qu’est-ce qui est le plus important quand on envisage ou exécute un vol de compétition?

La préparation, le tracé de la carte et sa mémorisation, l’installation pour laquelle j’utilise une check-list. En vol toujours rester positif et orienté vers le résultat final.

Est-ce que tu as une devise pour le vol à voile, une recette de succes pour gagner un championnat?

Prendre du plaisir, je crois qu’on vole bien quand on prend du plaisir à voler.

I y a un vol duquel tu te rapelles, que tu as beaucoup aimé, une expérience spéciale d’un compétition peut-être? Quel était ton meilleur défi?

Crossing the Finish Line

Voila, la ligne d’arrivee

J’ai réalisé à Sisteron mon meilleur résultat: champion du monde, un titre qui est un rêve de gosse (je traînais sur les terrains à 8 ans) et après lequel je cours depuis 25 ans. Inutile de dire combien je suis heureux.

J’avais été second à deux reprises, la première à Saint Auban en 1997 (à 7 points sur 10700…) puis à Vinon.

Mais ma grande fierté est de dire que je suis le seul pilote à pouvoir dire que par 3 fois, mes co-équipiers ont été champions du monde (Wiener Neustadt, St. Auban, Vinon).

On ne pouvait pas examiner tes vols de Grand Prix en OLC, comme par example les vols des compétiteurs Allemands, Tilo Holighaus et Uli Schwenk. Pourquoi pas? Est-ce que les pilotes Français ne s’inscribent pas en OLC? Avez vous un autre système de classement?

Je comprends, non je ne mets pas mes vols sur l’OLC. En France nous avons quelque chose d’analogue qui est la netcoupe.

Est-ce que la France connait le Soaring Café?

Je ne sais pas, vous devez avoir la réponse sachant depuis quel pays on se connecte… Personnellement je connaissais un peu.

Et regardant la future, tu penses à des projets d’avenir? Compétions, titres ou une voyage à un autre paradis de vol à voile?

Varèse bien entendu…

J’aimerais participer à Rieti 2015, c’est un très beau championnat autant pour voler que pour se promener.

J’ai beaucoup aimé les paysages Andins, j’y retournerai.

Pour ce qui est de la compétition, je réfléchissais à lever le pied, mais j’ai repris une belle dose à Sisteron…

dans le monde est-ce que tu as essaié du vol à voile? Il y a une région que tu préfères de tous les autres paradis?

Afrique (South Africa, Namibia), Argentine, Chile.

Des vols que j’ai adoré bien que pour moi le paradis reste mes montagnes entre Aix en Provence et Furkapass…

Racing starts with little contest helpers...

Le commencement de Didiers carriere…?

Quelque chose en plus que tu aimerais ajouter?

Merci de me donner l’occasion de dédier cette victoire à Gabriel Chenevoy, mon père en vol à voile, parti un jour de janvier 1991 et de rappeller à ceux de vos lecteurs qui le connaissaient son délicieux souvenir.

Pardon, il me vient une dernière question: La photographie noir et blanc???

C’est moi, tu voulais des images de moi !!!

J’ai 10 ans, c’est un championnat de vol à voile, je suis dépanneur et à l’époque on faisait des photos avec avant le départ un panneau signé par un commissaire… Ce qui est amusant c’est l’immatriculation du planeur, un Wassmer 22 „DID“ que je cherche à racheter depuis des années.

Didier, bonne chance pour tous tes projets d’avenir! Merci beaucoup pour discuter tes idées et merci de nous raconter un peu de ta passion. Surement, nos lecteurs aimeraient beaucoup lire encore plus de nouvelles de la France!